SainteLyon, fini, fatigué.....

Me voilà à l'arrivée de la SainteLyon, 68 kilomètres dans les jambes, 8h49 d'effort dans le froid.... C’est une course en trois parties :
La première de 30kms est plutôt une grosse monté avec quelques difficultés en arrivant sur Ste Catherine. Les traces dans la nature sont faibles avec beaucoup de neige fraiche. Il y a de l’arroche au sol mais cela cache les trous et racines donc attention aux chevilles…. Les dépassements sont difficiles car y’a des murs de neige de chaque cote du chemin, chaque dépassement est à négocier intelligemment car si il est mal fait il te bouffe de l’énergie pour rien… Au final je mets 3h06 (soit 20 minutes de plus que l’année dernière). J’arrive frais, heureux, mon geste est « propre ». Un régal.
La deuxième partie est un peu plus « costaud »…. Il est 3h du mat, j’ai 30kms dans les jambes, etc… je sens la fatigue arriver. Me voilà parti pour 18kms montagnes russes. Les 500 premiers mètres sont faciles, on est presque surpris d’ailleurs…. Mais voilà qu’arrive la grosse artillerie : une descente en forêt de 5kms tout en verglas. C’est un single track donc impossible à passer sans prendre de risques, certains coureurs glissent et emportent d’autres coureurs avec eux…. Je mets mes Yaks (une sorte de chaine pour chaussures qui permet de ne pas glisser sur la glace), je prie les dieux du trail et me voilà parti. Impressionnant la tenue des Yaks… A mi-pente un secouriste nous demande de faire gaf a pas tomber car « y’a plus d’ambulances de dispo, elles sont toutes occupées par des blessés… ». Petit coup de stress... et il reste 30 kms environ… Sur papier cette deuxième partie est un peu moins « nature » et un peu plus « route » sauf que….  En réalité les routes sont toutes couvertes de neige et de glace alors c’est un vrai trail d’hiver, je fonce jusqu'au rav de Soucieu. La forme n’est plus là, le geste est plus lourd, la course n’est plus aussi agréable
La troisième et dernière partie est tout simplement horrible : de la glace et tu verglas à gogo. Je passe mon temps à mettre et enlever mes Yaks, il y’a des abandons à la pelle, mais avec plus que 20kms pourquoi arrêter ici ? Ça fait mal, ok, mais bon…. C’est supportable non ? Il est presque 5h du mat mais il y’a encore des gens dans la rue a t’encourager, c’est un plaisir. J’ai vu une mamie de 80 ans avec une canne et un petit drapeau français devant sa maison, je lui ai fait la bise, par -8° avec du vent elle était la à nous supporter… VIVE LA MAMIE DU CHAPONOST !!!!!
Tout ça pour finir par une beau finish le long du Rhône. Sur de la glace car c’est plus fun… Cette année je suis arrivé de jour, je n’ai pas pu profiter des feux de camps sur l’allée finale mais bon…. Y’avait les relais du NAC et mon amie alors que demander de plus…
Cette année a été particulièrement difficile à cause du froid mais après réflexion c’est un peu normal non ?


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